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در این گذرگاه ثانیه ها، چشمانم برای شوق دیدارت، روشنایی ها را به حافظه می سپارد.

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اَللّهُمَّ کُنْ لِوَلِیِّکَ الْحُجَّةِ بْنِ الْحَسَنِ صَلَواتُکَ عَلَیْهِ وَعَلى آبائِهِ فی هذِهِ السّاعَةِ وَفی کُلِّ ساعَةٍ وَلِیّاً وَحافِظاً وَقائِداً وَناصِراً وَدَلیلاً وَعَیْناً حَتّى تُسْکِنَهُ أَرْضَکَ طَوْعاً وَتُمَتِّعَهُ فیها طَویلاً

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۱۰ مطلب در مهر ۱۳۹۲ ثبت شده است

«آنتونی گیدنز» جامعه شناس انگلیسی در معرفی انواع جرائم یقه سفیدها ، می گوید: این اصطلاح انواع بسیاری از فعالیت های تبهکارانه را دربر می گیرد. از جمله کلاهبرداری های مالیاتی، رویه های غیرقانونی فروش، کلاهبرداری های مربوط به اسناد و املاک، اختلاس، ساخت یا فروش فرآورده های خطرناک، آلودگی غیرقانونی محیط و... نکته مهم آنکه به گفته «گیدنز» اندازه گیری توزیع جرایم یقه سفیدان حتی از اندازه گیری توزیع انواع دیگر جرایم دشوارتر است، زیرا بیشتر این گونه جرم‌ها در آمار رسمی ظاهر نمی شوند.  نکته جالب در خصوص این افراد آن است که به طور مثال  در ایالات متحده آمریکا ، مقدار پولی که در جرایم این افراد به صورت کلاهبرداری‌های مالیاتی، کلاهبرداری در سهام و اوراق بهادار، کلاهبرداری های مربوط به دارو و... از دست می رود، 40 برابر پولی است که در جرایم عادی نظیر دستبرد به منازل و دزدی اتومبیل از بین رفته است.اما این افراد چه کسانی هستند؟

.نخستین بار "ادوین ساترلند" جامعه شناس و جرم شناس  آمریکایی در دهه 50 این اصطلاح را مطرح کرد.وی معتقد بود که در هر جامعه،اعم از پیشرفته یا جهان سومی،( البته اینکه که مرحله گذار در جوامع سنتی تر می تواند شرایط را برای فعالیت و زیست بهتر این طبقه خاص از جامعه بیشتر مهیا کند را نمی‌توان نادیده گرفت )مجرمانی حضور دارند که جرم‌های بسیار بزرگی انجام می‌دهند و ضربه های مهیبی  به جامعه، علی الخصوص به اقتصاد کشور وارد می‌کنند ، ولی هرگز مجازات نمی‌شوند و حتی جزء آمار بزهکارها هم به حساب نمی آیند و البته این افراد عموما از شان و منزلت اجتماعی بالایی نیز برخوردارند و شغل و موقعیت اجتماعی و اشرافی این دسته از جنایتکاران ایجاب می‌کند که مانند طبقه ممتاز جامعه بهترین و گرانبهاترین لباس با یقه سفید بر تن پوشند و صورت ظاهرشان موجب شود تا مردم به آنها گمان بد نبرند و چپاول و غارتگریشان را نبینند.استتار، تفاوتی است که میان یقه‌سفید‌ها و مجرمان خیابانی وجود دارد.دسته اول شهرت طلب نیستند و  تمام تلاش خود را به کار می‌بندند که دیده نشوند زیرا ، قرار گرفتن در معرض دید دیگران برای آنها به معنی  شکست است. بر همین دلیل  تلاش می‌کنند همیشه در سایه بمانند تا از به این روش  به فعالیت های غیرقانونی خود ادامه دهند. اما برخلاف آنها مجرمان خیابانی با خودنمایی و اسم‌های عجیب بر روی خود و گروه زیر دست تلاش می‌کنند تا هرچه بیشتر شناخته شوند. به هرحال یقه سفیدها از پس پرده همه چیز را کنترل می کنند. یقه سفیدها  دارای سازمان و تشکیلات منسجمی هستند. جرایم این افراد  به ندرت کشف می شود، بنابراین بسیار به ندرت اتفاق می‌افتد که خبری از دستگیری این افراد به گوش برسد .هرچند  اگر هم چنین شود آنها  با استفاده از کارشناسان خبره مالی و حقوقی ، سعی می‌کنند فعالیت های خود را قانونی جلوه دهند. اما نکته مهمتر از شناسایی این افراد چگونگی به وجود آمدن این پدیده است زیرا نه تنها به تازگی رخ نداده اس بلکه قرن‌ها است جامعه انسانی شاهد حضور چنین عناصری هستند.

«دورکیم» می گوید: همان طور که در شیمی از ترکیب دو عنصر، عنصر جدیدی پیدا می شود که دارای هویت خاصی است، اجتماع افراد هم چیزی جز آحاد تشکیل دهنده آن را به وجود می آورد.

۲۱ مهر ۹۲ ، ۲۰:۱۲
مهدی جمشیدی

30 کتاب - جمشیدی



تاکنون فهرست‌های مختلفی از کتاب‌هایی که حتما باید خوانده شود، منتشر شده است. یک فهرست جدید اسامی 30 کتاب را که تا پیش از 30 سالگی باید خواند، منتشر کرده است. به گزارش ایبنا و به نقل از بوک‌ترید، در این فهرست مشهورترین رمان‌های قرن نوزدهم و بیستم در کنار آثاری درباره دیدگاه‌های اجتماعی جای دارند. 

۱۸ مهر ۹۲ ، ۱۸:۵۱
مهدی جمشیدی

A ELLE

Les voici revenus, les jours que vous aimez,
Les longs jours bleus et clairs sous des cieux sans nuage.
La vallée est en fleur, et les bois embaumés
Ouvrent sur les gazons leur balsamique ombrage.
Tandis que le soleil, roi du splendide été,
Verse tranquillement sa puissante clarté,
Au pied de ce grand chêne aux ramures superbes,
Amie, asseyons-nous dans la fraîcheur des herbes ;
Et là, nos longs regards perdus au bord des cieux,
Allant des prés fleuris dans l’éther spacieux,
Ensemble contemplons ces beaux coteaux, ces plaines
Où les vents de midi, sous leurs lentes haleines,
Font des blés mûrissants ondoyer les moissons.
Avec moi contemplez ces calmes horizons,
Ce transparent azur que la noire hirondelle
Emplit de cris joyeux et franchit d’un coup d’aile ;
Et là-bas ces grands bœufs ruminants et couchés,
Et plus loin ces hameaux d’où montent les clochers,
Et ce château désert, ces croulantes tourelles,
Qu’animent de leur vol les blanches tourterelles,
Et ce fleuve paisible au nonchalant détour,
Et ces ravins ombreux, frais abris du pâtour,
Et tout ce paysage, heureux et pacifique,
Où s’épanche à flots d’or un soleil magnifique !…

O soleils de juillet ! ô lumière ! ô splendeurs !
Radieux firmament ! sereines profondeurs !
Mois puissants qui versez tant de sèves brûlantes
Dans les veines de l’homme et les veines des plantes,
Mois créateurs ! beaux mois ! je vous aime et bénis.
Par vous les bois chargés de feuilles et de nids,
S’emplissent de chansons, de tiédeurs et d’arômes.
Les arbres, dans l’azur ouvrant leurs larges dômes,
Balancent sur nos fronts avec l’encens des fleurs
Les voix de la fauvette et des merles siffleurs.
Tout est heureux, tout chante, ô saison radieuse !
Car tout aspire et boit ta flamme glorieuse.
Par toi nous vient la vie, et ta chaude clarté
Mûrit pour le bonheur et pour la volupté
La vierge, cette fleur divine et qui s’ignore.
Dans les vallons d’Éden, sereine et pure encore,
Sous tes rayons rêvant son rêve maternel,
A l’ombre des palmiers Ève connût Abel.
Abel dans ses enfants en garde souvenance.
Aussi, quand brûle au ciel ta féconde puissance,
O mère des longs jours ! lumineuse saison !
Oubliant tout, Caïn, l’ombre, la trahison,
La race enfant d’Abel, fille de la lumière,
Race aimante et fidèle à sa bonté première,
Avec l’onde et la fleur, avec le rossignol,
Ce qui chante dans l’air ou fleurit sur le sol,
S’en va disant partout devant ta clarté blonde :
« Combien tous les bons cœurs sont heureux d’être au monde ! »

Et moi, je suis des leurs ! Épris d’azur et d’air,
Quand ton astre me luit dans le firmament clair,
Avant midi j’accours, sous l’arbre où tu m’accueilles,
Saluer en plein bois la jeunesse des feuilles !
Là, dans l’herbe caché, seul avec mes pensers,
J’ai bien vite oublié les mauvais jours passés.
Sous les rameaux lustrés où ta clarté ruisselle,
Je bois en paix ma part de vie universelle.
Les sens enveloppés de tes tièdes réseaux,
J’écoute autour de moi mes frères les oiseaux ;
Avec l’herbe et l’insecte, avec l’onde et la brise,
Sympathique rêveur, mon esprit fraternise.
Voilé d’ombre dorée et les yeux entr’ouverts,
L’âme pleine d’accords, je médite des vers.
Mais si, comme aujourd’hui, ma pâle bien-aimée
M’a voulu suivre au bois, sous la haute ramée,
Si ma charmante amie aux regards veloutés
A voulu tout un jour, pensive à mes côtés,
Oubliant et la ville et la vie et nos chaînes,
Boire avec moi la paix qui tombe des grands chênes ;
Sur les mousses assis, mon front sur ses genoux,
Plongeant mes longs regards dans ses regards si doux,
Ah ! je ne rêve plus de vers !… Sous son sourire
Chante au fond de mon âme une ineffable lyre ;
Et des arbres, des fleurs, des grâces de l’été,
Mon œil ne voit, mon cœur ne sent que sa beauté !
Et dans ses noirs cheveux glissant un doigt timide,
J’y pose en frémissant quelque beau lys humide ;
Et, muet à ses pieds, et sa main sur ma main,
J’effeuille vaguement des tiges de jasmin ;
Et leur vive senteur m’enivre, et sur notre âme
Comme un vent tiède passe une haleine de flamme !…

O flammes de juillet ! soleils de volupté !
Saveur des baisers pris dans le bois écarté !
O chevelure moite et sous des mains aimées
S’épandant sur mon front en grappes parfumées !
Des fleurs sous la forêt pénétrante senteur,
Arbres de feux baignés, heures de molle ardeur,
Heures où sur notre âme, ivre de solitude,
Le calme des grands bois règne avec plénitude ;
Tranquillité de l’air, soupirs mystérieux,
Dialogue muet des yeux parlant aux yeux ;
Longs silences coupés de paroles plus douces
Que les murmures frais de l’eau parmi les mousses ;
O souvenirs cueillis au pied des chênes verts,
Vous vivez dans mon cœur. Vous vivrez dans mes vers !


Auguste Lacaussade, Poèmes et Paysages

۱۸ مهر ۹۲ ، ۱۸:۳۹
مهدی جمشیدی

La paille était bien belle
et jaune comme l’été
au dessus, une pelle
qui n’avait pas creusé

J’étais toute à l’abri
sous ce toit de campagne
et regardais la pluie
tomber du ciel d’Espagne

Allongée sur ce banc
de bois, terre de Sienne
je m’en allais rêvant
j’étais une italienne

Mes cheveux étaient noir
mon corps pur comme l’eau
mes pieds posés sur l’or
et mes yeux un ruisseau

J’étais ce jour de pluie
comme je ne serai jamais plus


Elodie Santos, 2006

۱۸ مهر ۹۲ ، ۱۸:۳۷
مهدی جمشیدی

En hiver la terre pleure


En hiver la terre pleure ; 
Le soleil froid, pâle et doux, 
Vient tard, et part de bonne heure, 
Ennuyé du rendez-vous.

Leurs idylles sont moroses. 
- Soleil ! aimons ! - Essayons. 
O terre, où donc sont tes roses ?
- Astre, où donc sont tes rayons ?

Il prend un prétexte, grêle,
Vent, nuage noir ou blanc, 
Et dit : - C'est la nuit, ma belle ! -
Et la fait en s'en allant ;

Comme un amant qui retire
Chaque jour son coeur du noeud, 
Et, ne sachant plus que dire, 
S'en va le plus tôt qu'il peut.



  • Victor HUGO   (1802-1885)
۱۸ مهر ۹۲ ، ۱۸:۳۶
مهدی جمشیدی

مرجعیت و ولایت فقیه

یکی از سؤالاتی که پیرامون نظریه ولایت فقیه مطرح می شود این است که جایگاه مراجع تقلید و مجتهدین دیگر غیراز ولی فقیه، در نظام سیاسی مبتنی بر ولایت فقیه کجاست و آیا در صورت وجود ولی فقیه از یک سو و مراجع تقلید از سوی دیگر، تعارضی بین آنها وجود نخواهد داشت؟ آیا نتیجه و لازمه ولایت فقیه، پذیرفتن مرجعیت واحد ونفی مراجع تقلید دیگر است؟ اگر چنین نیست و از نظر این تئوری مردم می توانند علی رغم وجود ولی فقیه در جامعه، از اشخاص دیگری تقلید کنند، درصورت وجود اختلاف نظر بین ولی فقیه و مراجع تقلید، وضعیت جامعه چه خواهد شد و وظیفه مقلدین این مرجع چیست؟ و آیا می توان بین عمل به فتاوای مرجع تقلید و اطاعت از ولی فقیه جمع کرد؟ وسؤالاتی از این قبیل که باز هم مانند بحث قبلی، حقیقت و روح همه آنها به یک مسأله باز می گردد و آن «تبیین رابطه مرجعیت و ولایت فقیه» است و با روشن شدن این رابطه، پاسخ این پرسش ها و نظایر آنها معلوم خواهد شد.

برای تبیین «رابطه مرجعیت و ولایت فقیه» باید ماهیت تقلید و کار علما و مراجع تقلید ونیز ماهیت کار ولی فقیه و تفاوت بین آن دو، و به دنبال آن تفاوت بین حکم و فتوا معلوم گردد.

۱۸ مهر ۹۲ ، ۱۸:۱۵
مهدی جمشیدی

قرار دادن دست راست بر روی دست چپ در نماز (دست بسته نماز خواندن) از اموری است که استحباب آن بین فقهای سه مذهب از مذاهب چهارگانة اهل سنّت مشهور است:

حنفی‌ها می‌گویند:روی هم گذاشتن دست‌ها در نماز، سنّت است وواجب نیست، و برای مرد بهتر است که کف دست راستش را بر پشت دست چپ، زیر ناف قرار دهد، و زن دست‌ها را بر سینه‌اش بگذارد.

شافعی‌ها می‌گویند: گذاشتن دست روی یکدیگر، در نماز، برای مرد و زن سنّت است و بهتر است که کف دست راست را بر پشت دست چپ زیر سینه و بالای ناف به سمت چپ قرار دهد.

حنبلی‌ها می‌گویند: گذاشتن دست‌ها روی هم، سنّت است و بهتر است که کف دست راست را بر پشت دست چپ نهاده، زیر ناف قرار دهند.

فرقه مالکیّه بر خلاف سه مذهب فوق می‌گویند: آویختنِ دست‌ها در نمازهای واجب، مستحب است، قبل از مالکی‌ها نیز جماعتی همین قول را گفته‌اند که از آن جمله‌اند: عبداللّه بن زبیر، سعید بن مسیّب، سعید بن جبیر، عطاء، ابن جریح، نخعی، حسن بصری، ابن سیرین و جماعتی از فقها.

از امام اوزاعی منقول است که نمازگزار، بین آویختن دست‌ها یا روی هم قرار دادن آنها مخیر است.[1]

امّا مشهور بین شیعه امامیّه آن است که قرار دادن دست‌ها روی یکدیگر در نماز، حرام، و موجب بطلان نماز است و به ندرت از فقهای شیعه کسی قائل به کراهت شده، مانند ابو الصلاح حلبی در کافی.[2]

۱۸ مهر ۹۲ ، ۱۸:۱۱
مهدی جمشیدی

امیرالمؤمنین امام علی (ع) 7 روز سه‏شنبه بدن مطهّر رسول خدا را در منزل خود حضرت دفن کرد. یعقوبی 2/114 و طبرسی /138 گویند: انصار هنگام دفن فریاد زدند: تو را به خدا سوگند حق ما را نسبت به رسول خدا مراعات کن! مردی از انصار را نیز به کمک خود بگیر که ما را هم در دفن پیامبر سهمی باشد. با راهنمایی حضرت، اَوْس بن خولی انصاری که مردی اهل فضل و از بدریون بود داخل قبر شد و در امر داخل کردن جنازه مطهر به قبر کمک کرد و سپس بیرون آمد.

شیخ مفید /101 گوید: بیشتر مردم به لحاظ نزاعی که بین مهاجران و انصار درباره خلافت در گرفت در نماز بر پیکر رسول خدا حاضر نشدند. حضرت فاطمه (س) فریاد زد: «چه آینده بدی است!». آن‌گاه مردم در آن هنگام که علی و بنی‏هاشم درگیر مصیبت پیامبر بودند از فرصت استفاده کرده دنبال تصاحب خلافت رفتند و در پی آن ابوبکر به خلافت رسید. هنگامی که امیرالمؤمنین امام علی (ع) سرگرم اصلاح قبر پیامبر بود مردی آمد و عرض کرد این گروه با ابوبکر بیعت کردند و انصار به سبب اختلافشان شکست خوردند و طُلَقا از ترس آن‌که مبادا شما به خلافت برسید به بیعت با ابوبکر مبادرت ورزیدند. حضرت بیلی را که در دست داشت بر زمین نهاد و دسته آن را در  دست گرفت و اوایل سوره عنکبوت را قرائت فرمود:

 

(أَحَسِبَ النَّاسُ أَنْ یُتْرَکُوا أَنْ یَقُولُوا آمَنَّا وَ هُمْ لاَ یُفْتَنُونَ).

آیا مردم پنداشته‏اند همین که بگویند ایمان آوردیم به حال خود رها می‏شوند و دیگر امتحان نخواهند شد؟!



۱۸ مهر ۹۲ ، ۱۷:۴۵
مهدی جمشیدی

A quatre heures du matin, l’été,
Le sommeil d’amour dure encore.
Sous les bosquets l’aube évapore
L’odeur du soir fêté.

Mais là-bas dans l’immense chantier
Vers le soleil des Hespérides,
En bras de chemise, les charpentiers
Déjà s’agitent.

Dans leur désert de mousse, tranquilles,
Ils préparent les lambris précieux
Où la richesse de la ville
Rira sous de faux cieux.

Ah ! pour ces Ouvriers charmants
Sujets d’un roi de Babylone,
Vénus ! laisse un peu les Amants,
Dont l’âme est en couronne.

Ô Reine des Bergers !
Porte aux travailleurs l’eau-de-vie,
Pour que leurs forces soient en paix
En attendant le bain dans la mer, à midi.

Arthur Rimbaud, Derniers vers

۱۸ مهر ۹۲ ، ۱۷:۳۵
مهدی جمشیدی

A Paris, en été, les soirs sont étouffants.
Et moi, noir promeneur qu’évitent les enfants,
Qui fuis la joie et fais, en flânant, bien des lieues,
Je m’en vais, ces jours-là, vers les tristes banlieues.
Je prends quelque ruelle où pousse le gazon
Et dont un mur tournant est le seul horizon.
Je me plais dans ces lieux déserts où le pied sonne,
Où je suis presque sûr de ne croiser personne.

Au-dessus des enclos les tilleuls sentent bon ;
Et sur le plâtre frais sont écrits au charbon
Les noms entrelacés de Victoire et d’Eugène,
Populaire et naïf monument, que ne gêne
Pas du tout le croquis odieux qu’à côté
A tracé gauchement, d’un fusain effronté,
En passant après eux, la débauche impubère.

Et, quand s’allume au loin le premier réverbère,
Je gagne la grand’ rue, où je puis encor voir
Des boutiquiers prenant le frais sur le trottoir,
Tandis que, pour montrer un peu ses formes grasses,
Avec son prétendu leur fille joue aux grâces.

François Coppée, Promenades et Intérieurs

۱۸ مهر ۹۲ ، ۱۷:۳۴
مهدی جمشیدی